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10 décembre 2008

ANPE Médaille d'Argent

La seconde marche du podium revient à l’anpe… Comment raconter cette (més)aventure sans faire long ? Impossible mais je vais résumer au mieux.

 

En juillet 2006 j’ai perdu mon emploi. Inscrite comme demandeur d’emploi le mois suivant, j’ai été suivie individuellement par un conseiller de l’anpe à partir du mois de novembre de la même année. Très marquée par une expérience professionnelle mal terminée (deux dernières années très éprouvantes moralement et physiquement sur six ans), je suis sortie de cet emploi avec la ferme idée de ne plus jamais travailler sous les ordres d’un supérieur hiérarchique et donc de créer ma propre activité de secrétariat indépendant. Je raconterai un jour sur ces pages cette histoire.

 

J’ai donc entrepris recherches et démarches afin de savoir comment faire pour devenir secrétaire indépendante en portage salarial. J’avançais lentement mais sûrement, soutenue qui plus est par mon conseiller anpe fort efficace. Or, quelques mois plus tard, j’ai appris fortuitement que celui-ci ne faisait plus partie du personnel de cette agence et que mon dossier était confié à une conseillère. Cette dernière avait approuvé mon projet mais trouvait qu’il n’avançait pas assez vite. Elle m’a donc aiguillé vers un centre chargé de me suivre de manière plus régulière durant trois mois : l’IFOS.

 

Cet organisme m’a fait passer des tests destinés à cibler une réorientation professionnelle en raison d’un souci de santé que j’ai aux mains et ne me permettant plus d’exercer les fonctions de secrétaire dans des conditions idéales pour un employeur. Trois mois à raison d’un entretien environ tous les 10 jours. Trois mois pour en arriver à la conclusion que j’étais bien autonome dans mes recherches, que mon projet pouvait être validé et que la réorientation professionnelle devait se diriger vers les métiers de la PAO. (Les métiers de l’écriture arrivaient en tête de liste mais bien évidemment, rien n’est permis dans ce domaine non porteur d’emploi). Ces fonctions pouvaient, qui plus est, être insérées aux services que je proposerais en tant qu’indépendante. Tout se déroulait donc parfaitement bien malgré, là encore, un changement de personne dans le suivi de mon dossier.

 

Au sortir de ces trois mois, mes directives étaient d’attendre une nouvelle convocation de l’anpe qui reprenait le dossier en mains. Petit bémol en fin de suivi, j’ai appris qu’encore une fois, j’allais être remise entre de nouvelles mains. Ma conseillère anpe, elle aussi, ne faisait plus partie de l’agence. Sans perdre de temps, j’ai contacté par mail à plusieurs reprises cette nouvelle conseillère qui était en charge de mon dossier. Visiblement excédée de mon empressement, elle s’est contentée de me dire qu’elle ne pouvait me recevoir avant fin avril et que si j’étais pressée je n’avais qu’à venir sans rendez-vous pour être reçue par un conseiller.

 

Voilà qui donnait le ton d’une situation qui allait empirer. Fin avril donc, je me suis rendue à ce rendez-vous avec un drôle de pressentiment… et la suite allait me donner raison. Là je me suis retrouvée face à une personne qui n’avait à l’évidence aucune connaissance de mon dossier auquel il manquait le bilan remis par l’IFOS fin février 2007. Elle ne jurait que par les statistiques et a descendu en flèche tout mon projet professionnel. Jamais elle n’aurait validé un projet de secrétariat indépendant, jamais elle ne m’aurait dirigé vers la PAO car il y a trop peu d’emploi dans ce domaine sur Rouen. Elle n’était pas non plus d’accord pour que j’envisage des CDD ou missions d’Intérim dans l’urgence. Elle affirmait que dans ce cas, je devais me faire radier des demandeurs d’emploi ! Or, que je sache, n’importe qui peut s’inscrire pour chercher un emploi, même s’il est en poste, même s’il cherche des missions de courte durée. Elle voulait en fait me rediriger vers un emploi de secrétaire à plein temps malgré les informations que contenait mon dossier (qu’elle n’avait pas). Elle n’avait conservé du dossier de l’IFOS que mon CV, ce qui revient à dire que je venais d’être suivie pour rien durant trois mois. Pour achever le tout, elle s’est permis de me suggérer de me faire déclarer handicapée à cause du souci que j’ai aux mains.

 

J’ai été outrée d’une telle attitude, lui répondant très franchement que j’étais choquée de sa façon de faire que je ne trouvais pas professionnelle et que, moi dont le compagnon est vraiment handicapé, je trouvais honteuse une telle suggestion. Je suis sortie extrêmement perturbée de cet entretien qui n’a eu pour conséquences que de me freiner dans tout ce que j’avais entrepris. Je ne savais plus où j’en étais. Et je ne pouvais pas laisser passer une telle bévue.

 

J’ai écrit à la chef d’agence, j’ai écrit partout en haut lieu aux autorités concernées qui m’ont promis que j’allais être reçue par la direction régionale de l’anpe. J’attends toujours….

 

La chef d’agence m’a reçue en mai 2007 et en a déduit qu’il était préférable de confier mon dossier à un autre conseiller. Et re… En juin, j’ai donc eu mon premier entretien avec une femme qui suit toujours mon dossier à l’heure actuelle. Si les administrations regorgent d’incompétents, il est aussi des perles et cette femme que j’ai vue deux fois s’est révélée compréhensive, gentille, professionnelle, cherchant toujours une solution. Grâce à elle j’ai pu reprendre confiance en moi et envisager l’avenir autrement même s’il n’était pas financièrement glorifiant. Je devais en effet attendre de faire partie des minima sociaux afin de bénéficier de cette formation en PAO. (je raconterai cette absurdité ultérieurement).

 

Je suis enfin entrée en formation le 1er décembre 2008, soit presque un an après le début de mon suivi par l’ifos. Je ne sais pas encore ce que je deviendrai professionnellement mais pour l’instant je me consacre à cette réorientation ET à l’écriture l’autre partie du temps. Je commence à sortir peu à peu d’un brouillard épais en espérant qu’il n’y aura que du positif au bout.

 

Je ne sais si cette conseillère est encore en poste mais ce n’est en tout cas pas grâce à elle que je remonte la pente aujourd’hui. Bien au contraire ! C’est à cause d’elle que j’ai stoppé toute progression dans l’élaboration de mon projet. Si les conseillers étaient rémunérés selon leurs compétences, je serais heureuse de l’accueillir parmi les minima sociaux aujourd’hui…. Bon courage à ceux dont elle a les dossiers entre les mains !

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